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Je critique tout !
12 février 2007

[Inso] Bzzz ? BzzzzBzz BZZZZZ ?

Abeille_bee

Les apiculteurs américains sont très inquiets. Depuis le mois d’octobre, dans 22 Etats, des éleveurs ont constaté que les effectifs de leurs ruches chutaient brusquement. En moyenne, dans ces colonies touchées, plus de 30% des abeilles meurent. Alertées, plusieurs équipes de chercheurs se mobilisent pour tenter de comprendre la cause de ce phénomène, baptisé ‘’trouble de l’effondrement d’une colonie’’ (Colony collapse disorder, CCD).

Ce n’est pas la première fois que les apiculteurs américains assistent à des pertes massives dans leurs ruches. Dans les années 1970 des chercheurs s’étaient ainsi penchés sur la «maladie de la disparition» (disappearing disease) des abeilles. La mite varroa a également fait beaucoup de dégâts dans les ruches ces dernières années. Plus largement, ces dernières années, les apiculteurs américains comme européens constatent un déclin des populations d’abeilles qui les a conduit à incriminer les pesticides utilisés dans l’agriculture.

Abeille_bee_2


Au départ, les apiculteurs ont pensé qu’il s’agissait de la maladie du dépérissement automnal (Fall dwindle disease). Cependant, les experts qui se sont penchés sur ces derniers cas de brusques disparitions d’abeilles ont préféré laisser tomber la référence à la maladie -dans la mesure où aucun agent pathogène n’a été identifié- et à la saison. Le terme dépérissement a été remplacé par effondrement pour mieux rendre compte du phénomène. Dans les ruches concernées, il n’y a presque plus d’abeilles adultes ni de cadavres d’abeilles mortes. Les stocks de nourriture sont toujours là, aucun parasite ni aucune autre colonie d’abeilles ne sont venus les voler.

Les analyses des abeilles fournies par les apiculteurs révèlent la présence de champignons ou de bactéries en nombre important, ainsi que d’un système immunitaire affaibli. Cependant aucun coupable n’a pour l’instant pu être désigné.

Les apiculteurs sont inquiets pour l’avenir de leur activité. Au-delà, c’est toute l’agriculture qui a besoin des abeilles. Ces insectes pollinisateurs sont essentiels à la reproduction de nombreuses plantes. Un tiers des cultures vivrières de la planète dépend des animaux pollinisateurs -insectes, chauves-souris ou oiseaux- selon une estimation publiée l’année dernière par une équipe internationale de chercheurs. Ces populations de pollinisateurs déclinent. Selon un rapport du National Research Council (USA), le nombre d’abeilles domestiques a chuté de 30% en 20 ans aux Etats-Unis.

dead_bees

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