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Je critique tout !
23 novembre 2005

[Actu] Kasso fume Sarko

mathieu_kassovitzDepuis quelque temps, les radios et les télévisions du monde entier essaient d’obtenir de ma part une interview à propos des événements qui secouent les banlieues de France.

Je ne peux malheureusement pas honorer toutes les demandes, j’ai donc décidé de m’exprimer sur mon site.

Aussi loin que je veux me tenir de la politique, il est difficile de rester distant face aux dérèglements des politiciens. Et quand ces dérèglements attisent la haine de toute une jeunesse, je me retiens de ne pas encourager les casseurs.

Nicolas SARKOZY, qui est apparu dans la vie médiatique française tel une starlette de la Star ac’, et qui nous abreuve des détails de sa vie privée et de ses ambitions politique depuis quelques années, ne peut s’empêcher de créer l’événement à chaque baisse de sa côte aux sondages IPSOS. Cette fois ci, Nicolas SARKOZY a pris à contre-pied tout ce que la République Française défend. La Liberté, L’égalité, et la Fraternité d’un peuple.

Le ministre de l’intérieur, futur présidentiable, tient des propos qui non seulement démontrent son inexpérience de la politique et des rapports humains (intimement liés), mais qui aussi mettent en lumière l’aspect purement démagogique et égocentrique d’un petit Napoléon en devenir.

Si les banlieues explosent une nouvelle fois aujourd’hui, ce n’est pas dû à un raz le bol général des conditions de vies face auxquelles des générations entières « d’immigrés » doivent se battre quotidiennement. Il n’y a malheureusement pas de combat politique dans ceux qui opposent les jeunes de cités à la police de Nicolas SARKOZY. Ces voitures qui brûlent sont des réactions cutanées face au manque de respect du ministre de l’intérieur envers leur communauté.
Nicolas SARKOZY n’aime pas cette communauté, il veut se débarrasser de cette « racaille » à coups de Karcher et il le hurle haut et fort au milieu d’une cité « chaude » à 11 heures du soir.

La réponse est dans la rue. La « tolérance zéro » fonctionne dans les deux sens.

Il est inadmissible qu’un homme politique (mais en est-il vraiment un ?) se permette de déséquilibrer une situation tendue par des années d’ignorance et d’injustices, et qui se permet de menacer ouvertement toute une partie de la population française sans adresser les vrais problèmes.

En agissant comme un maître de guerre, il ouvre une brèche qui j’espère va l’engloutir.
La haine attise la haine depuis des siècles et pourtant Nicolas SARKOZY pense encore que la répression est le seul moyen d’empêcher la rébellion. Cette volonté de vouloir imposer sa pensée à n’importe quel prix me rappelle d’autres grands leader de notre temps. J’en ai froid dans le dos.

L’Histoire nous prouve que le manque d’ouverture et de philosophie entre différentes communautés engendre la haine et l’affrontement. L’Intifada des différentes banlieues parisiennes ressemble effectivement aux affrontements qui ont opposés les enfants de Palestine armés de pierres, aux soldats d’Israël armés d’Uzis.

L’Histoire se retrouve partout.

Le bruit et la fureur sont les seuls moyens pour beaucoup de communautés de se faire entendre. Les attentats terroristes qui font la une des journaux en sont le résultat.

Et la répression de la terreur par la terreur n’a jamais fait gagner les guerres, elle n’a fait que les entretenir.

Nicolas SARKOZY est un admirateur de la machine de communication de Georges Bush. Il se sert des medias pour grandir son image et manipuler la population.

Comme BUSH, il ne défend pas un idéal, il répond aux peurs qu’il instille lui même dans la tête des gens.

Il aurait engagé la France auprès des Américains dans la « chasse à la Terreur » de Bush. J’en suis convaincu.

Nicolas SARKOZY veut devenir le président de notre république et « personne ne se mettra en travers de son chemin ».

Si cet homme n’échoue pas au moins une fois dans ses démarches pour arriver à la présidence du pays, plus rien effectivement, ne pourra se mettre en travers de son chemin, et sa volonté de toute puissance pourra être enfin exaucée.

L’Histoire se répète t-elle ? Oui. Elle l’a toujours fait. L’envie de Pouvoir et l’égocentrisme de ceux qui pensent détenir une vérité ont TOUJOURS créé des dictateurs.

Nicolas SARKOZY est certainement un petit Napoléon, je ne sais pas s’il a le potentiel d’un grand, mais il sera impossible demain de dire que nous n’étions pas au courant.

fleche

Retrouvez le blog de Kasso à l'adresse suivante :
http://www.mathieukassovitz.com/blog/

Voici l'intégralité de la réponse, sur le blog de Kasso, du petit Nicolas (pas de lien, le site est saturé):

Cher Monsieur,

J'ai pris connaissance de vos propos développés sur votre blog relatifs à la crise qui a traversé plusieurs de nos banlieues. Au-delà de vos flèches caricaturales et provocantes dont je suis la cible, j'ai tenu à vous répondre personnellement car je crois aux vertus du débat et de l'échange, notamment avec celles et ceux qui ne souscrivent pas à mes idées ou mes actes.

Le premier point qui m'a frappé à la lecture de votre blog, c'est qu'il laisse fortement entendre que la crise actuelle a surgi soudainement, comme par un malheureux hasard. Vous l'attachez de façon réductrice et manichéenne à ma personne et à quelques mots prononcés par moi-même... Ces mots, j'assume leur tonalité directe et franche car ils sont fondés sur la réalité d'un quotidien vécu par une majorité de nos concitoyens dans les cités. Au surplus, j'estime que le "politiquement correct" et la langue de bois qui prévaut depuis des décennies ne sont pas indifférents à la montée du vote extrémiste dont je combats depuis toujours les idées et les leaders.

Vous connaissez, semble-t-il, suffisamment "les quartiers" pour savoir, au fond de vous-même, que la situation est tendue depuis de longues années et que le malaise est profond. Votre film, "La haine", qui date de 1995, évoquait déjà ce malaise que des gouvernements, de droite comme de gauche, ont dû gérer avec plus ou moins de réussites. Limiter cette crise aux faits et gestes du Ministre de l'Intérieur, c'est, d'une certaine façon et une fois encore, passer à côté des vrais problèmes. Je mets cela sur le compte d'un coup de cœur mal placé.

Le second point qui m'a heurté, c'est que vous paraissez vous faire, sans nuance, le porte-parole d'une minorité de casseurs plutôt que l'interprète d'une majorité de familles et de jeunes qui vit, elle aussi, dans les cités et qui en a assez de constater que la culture de la violence et des rapports de forces s'est imposée sur celle de l'Etat de droit. Pourquoi n'avoir aucun mot pour ceux dont la voiture a brûlé, les privant ainsi d'un outil de liberté et de travail durement acquis ? Pourquoi ne pas évoquer ces jeunes dont les gymnases ont été réduits en cendres et ces enfants dont l'école est détruite ? Pourquoi, par ailleurs, n'avoir aucune pensée pour les 110 policiers blessés, les pompiers caillassés et les médecins injuriés ?

Votre proximité affective à l'égard des jeunes des cités est compréhensible et estimable, mais j'ai le sentiment qu'elle vous conduit à accepter ce qui n'est pas acceptable. Ce n'est pas rendre service aux banlieues que de prendre fait et cause pour une minorité dont les actes sont répréhensibles et parfois même meurtriers. Je crois même le contraire. Vivre dans un quartier populaire ou être le fils de parents ou grands-parents immigrés n'autorise nullement à lancer des cocktails molotov sur la police et des pierres sur les pompiers. Laisser entendre le contraire, c'est, selon moi, insulter toutes celles et tous ceux qui, dans des conditions d'existences identiques, se comportent en citoyen responsable.

Je n'ignore nullement le fait que derrière cette crise il y a des facteurs économiques, sociaux et culturels. J'en ai mesuré l'ampleur et c'est pourquoi je défends, notamment, le principe de la discrimination positive ou encore le vote des étrangers aux élections municipales. Il est temps de briser l'égalité de façade dont notre pays est coutumier depuis trop longtemps ! Il est temps de donner toutes ses chances à la France plurielle dont j'estime qu'elle est un atout et non un handicap ! A cet égard, je veux vous dire que la Police est sans doute le service public le plus représentatif de cette France plurielle que j'appelle de mes voeux.

Cette nouvelle impulsion dont les quartiers ont tant besoin, ne peut être engagée en l'absence d'un rétablissement des règles républicaines. Le développement des trafics, des violences, des "tournantes", de l'immigration clandestine, minent tous les efforts que nous pouvons entreprendre. En ces zones de non-droit, l'ordre républicain n'est pas l'adversaire du progrès, mais bien son allié.

Nous sommes en présence d'une des crises urbaines les plus complexes et les plus aiguës que nous ayons eu à affronter. Elle exige de la fermeté et beaucoup de sang froid. Ces sont ces instructions précises que j'ai donné aux forces de police et de gendarmerie. Elles agissent avec une maîtrise et un professionnalisme qui font honneur à notre démocratie. Au cours des quatre dernières semaines, certaines de nos unités ont fait face, dans le calme et la discipline, à une violence dont je vous demande de ne pas sous-estimer la brutalité.

Voilà les quelques réflexions que m'inspire la lecture de votre blog. Je sais que vous êtes, avec votre style et vos convictions, à la recherche d'une prise de conscience des pouvoirs publics vis à vis des banlieues. Depuis tant d'années, beaucoup d'argent a été engagé, beaucoup d'efforts ont été entrepris par les services de l'Etat comme par les acteurs de terrain. Les résultats ne sont pas à la hauteur des attentes. Nous y avons tous notre part de responsabilité. Comment faire mieux et autrement ? Cette question, il faut maintenant la résoudre.

Demeurant disponible pour poursuivre, si vous le jugez utile, notre échange de vive voix, je vous prie de croire, Monsieur, à l'assurance de mes sentiments les meilleurs.

Nicolas Sarkozy

Réponse de Mathieu Kassovitz au petit nicolas :

Mr le Ministre de l’intérieur.

Cette lettre qui ne vous était pas directement adressée mais à laquelle vous avez promptement répondu, n’est pas comme vous le laissez entendre, un pamphlet en l’honneur des casseurs, ni une insulte aux pompiers caillassés et aux policiers blessés. Le simple fait que vous détourniez mes propos pour éviter de répondre aux vraies questions, confirme votre aveuglement face à votre responsabilité dans ces événements.
Quoi que vous puissiez dire, les quartiers de France ont bel et bien explosés quelques heures après vos mots dur et blessant, malencontreusement stigmatisés par un accident qui a vu la mort de deux adolescents dans des conditions atroces. Accident tragique, et tellement symbolique des conditions de vie des quartiers de France. Ces gymnases, ces voitures et ces écoles qui brûlent, dont vous m’accusez de n’avoir que faire, j’en parlait déjà il y a 10 ans dans « La HAINE » , que vous évoquez sans même, je pense, l’avoir vu.
Je n’ai pas besoin de vivre dans une cité, ni d’avoir fait de hautes études pour comprendre que ces institutions sont les représentants d’un Etat qui renonce à regarder le problème en face et qui continu, gouvernement après gouvernement à se rejeter les responsabilités comme vous le faites si brillamment.

Vous n’êtes pas responsable dites vous.

Les policiers et les pompiers qui ont courageusement défendu vos bavures , sont les malheureuses victimes de votre politique agressive, tout comme les habitants des quartiers qui y ont perdu leurs véhicules et pour certains leur moyen de subsister.

Ne rejetez pas la responsabilité de vos propos sur une situation dont nous connaissons tous l’histoire, si vous n’êtes pas le seul responsable des problèmes des banlieues, vous en êtes le symbole politique, et vos propos ont allumé la mèche d’une révolte qui vous a dépassé. Que vous vous offusquiez qu’on vous prenne pour cible me surprend et me fait douter de votre capacité à vous remettre en cause.

Vous avez raison quand vous dites que « l'ordre républicain n'est pas l'adversaire du progrès, mais bien son allié. », mais pour rétablir l’ordre républicain dans les quartiers il faut que les représentants de cette république soient au dessus de tout soupçons.
Vous avez magnifiquement géré, comme à votre habitude, l’impact de ces émeutes et des images auprès des medias et vous avez bien heureusement donné des instructions de retenue aux forces de l’ordre, mais ne résumez pas le comportement de la police à ce qu’il s’est passé sur ces quatre dernières semaines face aux medias du monde entier. Vous le savez, le problème de respect entre la police et les jeunes ne date pas d’aujourd’hui. Les gouvernements de gauche ou de droite, vont et viennent mais ce problème persiste au quotidien. Depuis des générations maintenant.
La mort brutale de Malik OUSEKINE, suivie par les remarques inhumaine de Charles Pasqua (un de vos prédécesseurs), datent de bientôt 20 ans. La mort de Makomé, abattu de sang froid dans un commissariat du 18eme, et de nombreux autres, victimes de la perte des valeurs républicaines que vous défendez, parsèment l’histoire de la France d’aujourd’hui. C’est ce passé, lourd en injustices qui alimente notre présent. Je vous demande juste de ne pas l’oublier, même si vous n’en êtes pas directement responsable.

Il faut rééduquer les esprits, pas les manipuler. Cette mésentente entre les forces de l’ordre et les jeunes des cités est un problème profond qui ne sera résolu qu’après un réel travail d’éducation auprès des deux partis.

Non, je ne suis pas contre la Police, au contraire, je souhaite comme tous les citoyens de ce pays, une police plus considérée, plus éduquée, plus respectée, plus humaine... Une Police en laquelle je peux faire confiance avec ma sécurité personnelle et celle de mes enfants, quel que soit ma position sociale, ma couleur de peau, mon âge, mes croyances… Quand vous évoquez le retour des valeurs républicaines, n’oubliez pas que pour obtenir du respect, vous devez inspirer le respect. Si la police a perdue le respect qui lui est dû, peut être devriez vous vous posez encore une fois les vraies questions.

Vous vous dites tendu vers l’avenir, mais vos méthodes sont répressives et obsolètes. Vous cédez à la panique et votez le retour d’une loi militaire déterrée d’une des pages les plus sombre de l’histoire de notre pays. Le choix de cette loi symbolique fait honte à la France et à votre classe politique.
Encore une fois, vous n’êtes pas responsable. Comme d’habitude.

Vous terminez votre lettre par cette phrase terrible qui conclue froidement tel un chef d’entreprise devant un bilan négatif, que« Depuis tant d'années, beaucoup d'argent a été engagé, beaucoup d'efforts ont été entrepris par les services de l'Etat comme par les acteurs de terrain. Les résultats ne sont pas à la hauteur des attentes. » .
Pensez vous pouvoir diriger la France comme une vulgaire multinationale ? Sachez que les résultats ne sont pas à la hauteur des attentes d’une France que vous, les politiciens de tout bord, ne regardez pas dans les yeux depuis trop longtemps.
Pensez-vous pouvoir « licencier » ces jeunes qui vous font de l’ombre ? Les nettoyer comme des déchets sur un trottoir ? L’équilibre démocratique n’a jamais trouvé sa source dans la répression, et vous le savez, si solution il y a elle est dans l’aide sociale et la compréhension des problèmes. Si vous ne continuez pas le dialogue, que va t’il se passer ? Il est de votre devoir ainsi que celui des institutions Française de répondre à la violence avec intelligence pour éviter de perdre le contact avec une jeunesse dont certains pourraient basculer dans d’autres formes de violences plus extrêmes et réellement dangereuses.

Vous n’êtes pas responsable. Effectivement je pense que vous êtes irresponsable.

En vous promenant à Argenteuil à 23 heures, entouré de policiers et de journalistes, vous avez sans doute voulu apprécier comme un citoyen lambda, l’ambiance de la vie d’un quartier, et non pas provoquer une confrontation inévitable. Quand à vos « quelques mots », en affirmant haut et fort que vous alliez « nettoyer les cités au Karcher », vous vouliez certainement dire : « Réhabiliter et nettoyer ces immeubles vétustes dans lesquels des enfants tombent dans des cages d’ascenseurs pour cause de mauvais entretiens et aider les familles qui payent leurs impôts comme tout le monde à retrouver un environnement et un respect depuis longtemps perdu», et quand vous avez menacé les « racailles » de vous débarrasser d’eux, vous vouliez dire, « Mettre en prison pour longtemps les quelques personnes réellement dangereuses et généralement connues des services de police et offrir à toute une partie de cette jeunesse la possibilité d’entrevoir un avenir différent à travers une action sociale cohérente et généreuse pour les faire sortir de la petite délinquance.».

Comme beaucoup de Français, j’ai dû mal vous comprendre.

Le combat que vous voulez mener Monsieur le Ministre, nous voulons tous le mener avec vous, et mis à part les quelques vrais voyous qui entretiennent la violence à travers les « réseaux » de la drogue et qui empoisonnent la vie de l’ensemble des habitants des quartiers, tout les autres, y compris les jeunes à casquette que vous appelez « racailles » et dont certains encombrent aujourd’hui vos prisons, ont le même désir : Ils veulent un avenir, des conditions de vie égales à tout les citoyens, un respect, une identité…

Ne voulant pas rentrer dans un débat de mots avec vous, et malgré le respect que je vous dois, je ne souhaite pas vous rencontrer « de vive voix ».
Je comprend votre louable envie de communiquer avec vos adversaires, surtout connus des media, mais permettez moi de m’en tenir à mon statut de citoyen critique et sans attache politique. Contrairement à vous et à ce que vous pouvez dire, je ne représente que ma voix, pas celle d’un parti politique, ni celle de la banlieue, et encore moins celle des casseurs.
Néanmoins, votre invitation montre que vous êtes ouvert au dialogue, j’espère que vous en ferez bon usage avec les personnes directement concernées.

Je vous invite à rencontrer les différents acteurs de la vie des cités et principalement les milliers d’associations de quartiers qui se battent au quotidien pour garder le contact avec des millions d’habitants. Aidez-les, elles en ont dramatiquement besoin.

Je voudrais clore ce court échange en vous assurant mon profond attachement à la culture et aux valeurs de notre pays. Si le débat est si passionné, c’est parce que nous sommes tous concernés. Cette culture ouverte sur le monde nous est spécifique et unique, reconnue par toute les autres nations comme un modèle de politique sociale, même si la réalité à surpris le reste de la planète.
Nous sommes Français, rebelles dans l’âme, quel que soit nos convictions politiques, toujours prêt à se battre pour défendre une cause que nous jugeons honorable. C’est cet état d’esprit que vous défendez à travers vos actions, comprenez que d’autres fassent de même, même si les moyens utilisés sont inadéquates et injustes. Ce sont pour eux le seul moyen de se faire entendre. Le symbole de ces milliers de voitures qui brûlent et de la perte totale de l’autorité politique ne sont pas de simples explosions de violence. Soyez attentif. L’avenir d’une France multiculturelle et anti raciste en dépend.

Déjà les échos des chants de l’extrême droite se font entendrent dans votre camp. Je suis certain que cela vous dégoûte autant que moi.

Cet extrait d’un commentaire posté par un anonyme sur le site en réaction à votre réaction, résume, je pense, les inquiétudes de beaucoup de Français, en tout cas elle résume mes craintes:

« …La grandeur d’un homme politique ne réside pas dans sa capacité à cultiver les peurs du peuple pour y trouver une niche électorale. La grandeur d’un homme d’Etat réside dans sa capacité à transcender la Nation avec conviction et désintérêt personnel. Votre « verbe » vous fera sans doute gagner la confiance des brebis égarées du 21 avril. Votre intérêt personnel vous empêchera de transcender la Nation.(…).Jusqu’ici tout va bien, jusqu’ici tout va bien… vous êtes en tête des sondages… »

Je voudrais vous laisser avec une dernière pensée qui me vient de mon père, un Hongrois, comme le votre, arrivé en France, terre d’accueil et des droits de l’homme en 1956, pour fuir le régime communiste Russe. Ce n’est pas de la grande philosophie, mais juste un conseil venant d’un homme qui a survécu à des guerres et des révolutions.
« Pour arriver en haut d’une échelle, monte les échelons un par un, tu te casseras la gueule de moins haut ».

A méditer.

En vous souhaitant bonne chance dans votre irrésistible ascension aux plus hautes marches de l’Etat, je vous assure monsieur le ministre de l’intérieur de mes sentiments les meilleurs.

Mathieu Kassovitz.

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Commentaires
F
article intéressant et la confrontation est vraiment virulente entre les deux ! <br /> http://directspeech.canalblog.com
D
J'ai plus que tendance à être d'accord avec nico pour ce post ... Ce genre de clichés ressortis avec racisme dénote d'un malaise profond qu'il va véritablement devoir affronter ... sans haine, mais beaucoup de dialogue de toutes parts ... Je suis tres mal à l'aise avec les propos de jean ... il faut vraiment surmonter ces tonnes de stéréotypes ...
N
Autant je n'ai pas entièrement adhéré au premier post de Kasso, qui malgré sa bonne volonté pêche par maladresse et par précipitation. Autant j'ai trouvé que son second, brillant, lucide sur la situation actuelle, rectifiait cent fois le tir..<br /> <br /> Je ne m'exprimerai pas plus sur ce débat. Mais j'ai honte de lire de tels posts écrits par des gens comme Jean, dénotant d'un racisme latent impardonnable et d'une (involontaire) démagogie.
J
Défendre ces gens venus d'ailleurs qui souhaitent nous apprendre à vivre dans nos pays relève de la psychiatrie.<br /> J'ai vécu dans ces pays. Ils ne respectent ni la vie, ni les femmes et, probablement ils ne se respectent pas eux-mêmes.<br /> Même s'ils ne sont pas tous comme ça (c'est ce disent généralement les personnes modérées ou mal informées), ils ne font rien quand ils voient qu'un des leurs détruit une personne qui n'est pas de leur race ou de leur religion.<br /> Dans des quartriers occidentaux, des bandes cassent actuellement des bistrots qui vendent des boissons alcoolisées. Ils considèrent que c'est une provocation (et un manque de respect, bien sûr) de proposer de la bière dans un quartier musulman qui ne devrait boire que du thé.<br /> Que viennent faire ces gens dans nos contrées. Pourquoi les politiciens les laissent-ils agir ?<br /> Les propriétaires de ces établissements sont obligés de vendre leurs biens à bas prix à ces gens et de s'exhiler ailleurs. Comment peut on en vouloir à Sarkozi ? Karcher est un bien faible mot !
E
Pourquoi je t'ai aidé?<br /> lol je sais mes commentaires sont tjs très constructifs
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